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SOCIÉTÉ ROYALE DES SCIENCES, LETTRES ET ARTS
DE NANCY.
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NANCY, IMPRIMERIE DE RAYBOIS ET Ci°, IMPRIMEURS DE LA SOCIÉTÉ.
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DE LA
SOCIÉTÉ ROYALE
DES SCIENCES, LETTRES ET ARTS DE RANCGR
1539.
NANCY. GRIMBLOT, RAYBOIS ET Ci, IMPRIMEURS-LIBRAIRES,
PLACE STANISLAS, 7, ET AUE SAINT-DIZIER, 127.
1840,
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LE 4 É 7 2
La Société Royale ne prend point la responsabilité des doctrines et théories contenues dans les Mémoires dont elle voie l'impression.
MÉMOIRES
DE LA SOCIÉTÉ ROYALE DES SCIENCES, LETTRES ET ARTS
DE NANCY.
SÉANCE PUBLIQUE DU 9 AVRIL 1840,
SOUS LA PRÉSIDENCE DE M. JAQUINÉ.
COMPTE RENDU DES TRAVAUX DE LA SOCIÉTÉ ROYALE, PENDANT L'ANNÉE 839,
PAR M. LE DOCTEUR GODRON.
Messieurs,
Il s'est à peine écoulé quelques semaines depuis que la Société des Sciences, Lettres et Arts de Nancy a bien voulu m’admettre dans son sein, que déjà elle se repose sur moi du soin de vous présenter le compte rendu de ses travaux depuis la séance publique de 1839. La bien- veillance avec laquelle j'ai été accueilli par elle, mal- gré mon âge et la faiblesse de mes travaux scientifiques, | 1
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la nouvelle marque de confiance dont elle m'honore au- jourd'hui, m'ont trop vivement touché, pour que je puisse résister au besoin de lui témoigner toute ma reconnaissance , la première fois que je suis appelé à prendre la parole au milieu d'elle. Mais je ne dois pas, en vous parlant de moi et des sentiments qui m'animent, oublier de remplir la mission qui m'est confiée.
Avant d'aborder le sujet principal de ce compte rendu, je dois indiquer les changements survenus dans le per- sonnel de la Société, signaler les pertes qui sont venues l'affliger et faire connaître les acquisitions qu'elle a faites depuis la dernière séance publique.
Si l’Académie n’a eu, depuis cette époque, à déplorer la mort d'aucun de ses Membres titulaires , elle a fait parmi ses Associés des pertes douloureuses.
Elle regrette M. BouLay DE LA MEURTBE, qui, pen- dant sa longue carrière, s’est successivement distingué comme magistrat, membre du conseil des cinq cents, ministre d'État et aussi comme littérateur. |
M. Hurrrez D’ARBOVAL nous a également été enlevé. La médecine vétérinaire perd en lui l’un de ses plus re- marquables écrivains, l’un de ces hommes qui, par leurs efforts assidus, ont le plus contribué aux progrès de la science.
M. ALexANDRE Lenoir, savant modeste et laborieux , auquel. la France doit la conservation d’un grand nom- bre de monuments qu’il sut soustraire aux dévastations
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révolutionnaires, mérite les regrets de l’Académie et la reconnaissance de ses concitoyens.
La Société n’est pas moins sensible à la perte de M. Louis-Henrt LEFÉBURE, ancien sous-préfet à Verdun, qui cultiva avec succès la musique, la littérature, l’his- toire naturelle, et qui a laissé des ouvrages sur ces di- verses branches des connaissances humaines.
Elle a admis parmi ses Membres titulaires :
M. Rozcer, médecin en chef de l'hopital militaire de Nancy, auteur de l'Histoire d’une épidémie qui a régné à Saint-Pancré, d’un travail sur le seigle ergoté et de plusieurs mémoires concernant l’économie domestique, rurale et politique ;
M. Bénasp, professeur de philosophie au collége
royal de Nancy, auteur d'une Dissertation sur la théo- rie des forces fondamentales dans le système de Gall et de Spurzheim et d’un travail inédit sur la République de Platon. _ Enfin l’indulgence de la Société a mis au nombre de ses Membres titulaires, celui qu’elle a chargé de vous exposer le précis de ses travaux, bien que, pour obtenir cette faveur , il n’ait pu lui présenter qu'une disserta- tion sur l'insertion vicieuse du placenta et un mémoire inédit sur les renoncules batraciennes.
M. Micuez BERR, ancien membre titulaire, qu’une longue absence de Nancy avait fait comprendre dans le nombre des correspondants, a été rétabli sur la liste des Membres titulaires.
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L'Académie a reçu parmi ses Associés :
M. PénorT, professeur de rhétorique et de philoso- phie au collége de Phalsbourg, auteur de la Disserta- tion qui a remporté, l'an dernier, le prix PepUe par l'abbé Grégoire ;
M. pe HorFryuanns, jeune et savant écrivain, auteur de plusieurs ouvrages très-estimés sur le droit publie, et en dernier lieu, d’un Traité du commeree et de la navi- gation de la France avec les puissances étrangères de- puis la paix de Westphalie, etc., ouvrage qu'il a publié de concert avec M. le comte d'Hanterive ;
M. le marquis de Fonria D'Ursan , Fun des doyens de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, qui à fait hommage à la Société de ses dernières publications sur Jacques de Guise, historien du Haïnault, sur l'Histoire des Lorrains par Hugues de Toul et sur l'histeire de Hugues Métel né dans la même ville (1)
M. l'abbé RianT , curé de Bult, département des Vosges, auteur de deux Recueils de poésies, où se trou- vent noblement exprimés les sentiments pieux et les affections patriotiques de Fauteur ;
M. VANDERMAELEN , fondateur et propriétaire de l’é-
(1) La bibliographie des ouvrages publiés ou édités par ce savant et respectable écrivain composée , suivant M. le comte de Rirert- Moxcrar , de quatre-viagt-neuf articles , prouve à la fois la fécon— dité, l’étendue et la variété de ses connaissances et les nombreux »
services qu'il a rendus aux Sciences.
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tablissement géographique de Bruxelles, auteur du Dic- tionnaire géographique du Luxembourg, d'un Diction- naire des hommes de lettres, des savants et des artistes de la Belgique, et de plusieurs Atlas géographiques très- estimés ;
M. CLesse, correspondant du ministère de l'instruc- tion publique pour les monuments historiques, auteur de la Topographie géognostique , agronomique et médi- cale de la ville de Commercy et d’un Mémoire histo-
rique sur le Barrois ; M. BEaur, juge au tribunal de Nancy, auteur d'une
brochure intitulée : De la prison de Ferry IIL dans la tour de Maxéville ;
M. Tue, professeur au collége royal de Nancy , au- teur de plusieurs ouvrages destinés à l’enseignement des colléges, parmi lesquels nous signalerons la tra- duction du Manuel de littérature ancienne de Ficker et un Dictionnaire complet d'Homère et des homéridés qui s'imprime actuellement et qui est arrivé au tiers de sa publication ;
M. le vicomte de SANTAREM, correspondant de l'In- stitut, savant auteur de plusieurs ouvrages sur l'Histoire politique, littéraire et scientifique du Portugal ;
M. VAGner, professeur de langue allemande à l’École Royale forestière, auteur de quelques écrits moraux et religieux, mais plus connu encore par son zèle chari- table et par les nombreux services qu’il rend à la elasse indigente de notre ville;
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M. Henni LEPAGE, rédacteur du Journal de la Meurthe, auteur d'une Histoire de Nancy et d’anecdotes histo- riques puisées dans les annales lorraines.
La Société vient de compléter son organisation en admettant dans son sein les dames qui se distinguent dans la carrière des Lettres, des Sciences ou des Arts. Elle s’est empressée d'inscrire au nombre de ses Associés :
Madame De Vannoz, fille du président de Sivry, dernier secrétaire perpétuel de la Société. Nous croyons inutile de rappeler à nos compatriotes les ouvrages de cette dame , à laquelle ils ont donné la palme de l’éru- dition, du goût et du talent poétique.
Elle a admis également :
Madame Fanny DÉNoix, auteur d’un volume de Poésies agréables dont elle a fait hommage à la Société ;
Enfin, madame AMABLE TASTU, qui, depuis longtemps, a pris rang parmi nos réputations littéraires et dont l’Académie française a couronné récemment les derniers travaux. |
Nous arrivons maintenant au compte rendu des tra- vaux de la Société.
Ire PARTIE. Littérature.
. Poési£g, — M. Ocry , dans une ode sur Gilbert a dépeint l'infortuné poëte quittant sa chaumière pour aller cher- cher gloire et fortune dans la capitale, puis, trompé dans
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ses légitimes espérances, aux prises avec la misère et la faim, et mourant sur un grabat à l’hôtel-Dieu, en chan- tant un hymne mélodieux qui fut pour lui comme le chant du cygne. | | | .:
M. D. CARRIÈRE a communiqué à la Société deux nou- veaux fragments du Œuré de Valneige, l'un intitulé : Noël, l'autre: La Femme. Nous chercherions à en donner une idée, si ces deux morceaux n'étaient destinés à faire partie des Mémoires de l’Académie , et si l'au- teur ne devait dans cette séance vous en lire un trot- sième qui vous permettra de juger de ses nouveaux succès. | Ce
M. MozuevauT, de l’Académie des Inscriptions et | Belles-Lettres, chez lequel des travaux nombreux et les progrès de l'âge n’ont diminué ni l’activité ni le zèle à importer dans notre littérature les productions de l’an- tiquité, nous a adressé la traduction de cent épigrammes de Martial , où l’on retrouve le même talent dont il a fait preuve dans un si grand nombre d'ouvrages. L’Aca- démie a reçu avec une égale reconnaissance le portrait de l’auteur, qu'elle compte au nombre de ses plus hono- rables Associés. |
Puiosorie. — Tandis que la philosophie allemande a déjà donné le jour à un grand nombre d'ouvrages impor- tants sur l’Esthétique , la philosophie française du XIX° siècle, concentrant ses travaux sur la psychologie et sur l'histoire de la philosophie, n’a produit jusqu'ici aucun traité dogmatique sur la philosophie de l’art. Aussi les
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travaux sur cette matière présentés par MM. Ocry et Bénanp ont-ils fixé l'attention de l’Académie. |
M. Ocry qui, dans son discours de réception , avait traité du beau idéal , a continué à diriger ses études dans la même voie et a lu un mémoire dans lequel il s'applique à démontrer l'influence du sentiment religieux sur les beaux- aris ; il passe successivement en revue l'architecture, la sculpture , la peinture , la musique » les principaux genres de poésie, l'éloquence dela chaire , de la tribuneet du barreau, etc. ; et, à mesure qu'il traite de ces parties, l'auteur fait voir qu'on ne saurait en possédor la vraie théorie , sans avoir des principes fixes et des croyances religieuses, littéraires et artistiques. |
De son côté, M. BéNanp a soumis à l’Académie le com- mencement d'un ouvrage intitulé : Cours d’Esthétique par W.-Fr. Hegel, analysé et traduit en partie, dans lequel il s’est proposé de faire connaître un des principaux traités que possèdent nos voisins d'outre-Rhin sur la philosophie de l’art. Il a fixé son choix sur celui qu’il regarde comme le plus remarquable par la puissanee et l'originalité de la pensée et par la méthode admirable qui a présidé à la disposition et à l’enchaînement de toutes les parties. HeGez a trouvé dans M. BÉNARD un interprète habile, et la publication de son ouvrage sera pour nous une véri- table conquête.
Nous devons également à la plume féconde du méme auteur deux mémoires dont la lecture à excité l'atten- tion. L'un est une Étude philosophique sur les caractères
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dans les tragédies de Sophocle ; l'autre a pour titre : De l'Influence des doctrines des sophistes sur le thédtre d’'Eu- ripide. |
Histoire. — La prison de Ferry IT, duc de Lorraine, dans la tour de Maxéville , niée formellement par tous les historiens modernes, même par Dom Calmet, cet événement sur lequel le roman plein de charmes de Madame Écise Voïarr a jeté plus d'intérêt et fixé de nou- veau l'attention des savants qui s'occupent de l'histoire de notre province, a été de la part de M. BeauPré l'objet de recherches laborieuses , qui ont mis hors de doute la réalité de ce fait historique important. L’opus- cule de M. BeauPré est trop connu du public lorrain pour que nous cherchions à en donner ici l'analyse.
M. CLesse, de Commercy, a récemment adressé à la . Société la copie de plusieurs pièces authentiques, parmi lesquelles nous signalerons la Charte de Commercy, mo- nument historique qui remonte à l’année 1352.
L'Histoire de saint Louis par M. le marquis de Vi- LENEUVE-TRANS, annoncée à la séance publique de 1839, est depuis cette époque sortie des presses de M. RayBois. L'examen qui en a été fait par des écrivains judicieux a pleinement confirmé le jugement qui en avait été porté, l'an dernier; et l'Académie des Inscriptions et Belles- Lettres a mis le sceau à ce jugement en s’attachant l'auteur par un nouveau lien plus intime encore et en plaçant son ouvrage au nombre de ceux qui devaient concourir pour le prix Gobert. Ce riche tableau d’une
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‘époque si féconde en grands événements donne en effet sur le courage , les vertus chrétiennes, les lumières et les éminentes qualités du saint roi Louis IX, des détails qu’on chercherait en vain dans toute autre biographie. Ces détails augmenteraiïent encore, s’il était possible, la vénération de la postérité pour un prince qui, né à une époque où Ja France sortait à peine de la barbarie, se montra si supérieur à son siècle par son amour de la justice envers son peuple, sa courageuse opposition aux abus de la féodalité et aux exigences de la cour de Rome; qui, chéri des Français, fut tant de fois appelé par les plus puissants princes de l'Europe comme arbitre de leurs divisions et juge de leurs intérêts ; et qui, dans les malheurs qu'il ne dut qu'à son zèle ardent pour la pro- pagation des bienfaisantes docrtines du Christianisme, se vit admiré. et plaint par ses ennemis. Les documents originaux que l'auteur a recueillis et que souvent ïl a eu l’art de fondre dans le texte, en ont fait un tableau vivant et rempli de scènes aussi variées que touchantes.
Nous signalerons encore deux Notices du même auteur, extraites du Plutarque français, l’une sur le sire de Join- ville, l'autre sur René d’ Anjou.
Biocrapure. — M. VoïarT , malgré son âge avancé, n’a pu résister au désir de nous faire connaître un homme de bien, M. Louis-Henni LeréBure, Associé de notre Académie. Dans une Notice historique et biogra- phique, écrite toute de souvenirs et sous l'inspiration de l'amitié, il a rassemblé un grand nombre de faits peu
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connus relatifs à la vie politique, littéraire et artistique de M. LeFéBuRE. | |
ARCHÉOLOGIE. — La Société, avide de connaître tout ce quipeutjeter quelque lumière sur l’histoire dela Lorraine, a accueilli avec empressement plusieurs communications archéologiques qui lui ont été adressées.
M. l'abbé Garo, curé de Manoncourt-en-Vermois, qui depuis plusieurs années s'occupe avec zèle dela recherche des antiquités de notre pays, a présenté un mémoire iné- dit sur des ruines de maisons romaines, découvertes près du village de Manoncourt, et dans lesquelles-on a trouvé des médailles romaines , des bas-reliefs et des fragments de vase. Une note du même antiquaire a fait connaître également d'autres objets antiques, trouvés par lui à Aigneville, près de Bayon.
M.Czresse, de Commercy, a décrit et figuré une boîte antique en cuivre , sur laquelle sont gravés des chiffres, des figures de personnages et quelques mots jusqu'ici inexpliqués. Un examen attentif l'a conduit à penser que cette œuvre est d’origine espagnole et remonte à l’époque où l'Amérique, récemment découverte par Christophe Co- lomb, fut explorée par Améric-Vespuce, dont on a voulu esquisser le portrait sur le couvercle de la boîte.
Nous devons aussi à la plume de M.BeauLreu une notice élégamment écrite sur des antiquités recueillies par lui à Savonnière-lès-Toul, dans le lieu même où, en 1827, une large tombe de pierre fut découverte par un pâtre de Foug. Depuis cette époque, M. BEAULIEU y a trouvé desanneaux,
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des glaives , une médaille de Domitien , etc., enfin des squelettes, au nombre de quinze, qui paraissent avoir appartenu à des hommes d’un âge mûr, enterrés avec leurs armures dans des cercueils de pierre. M. BEAULIEU pense, d'après l'examen des armes, que ces sépultures remontent au règne de l'empereur Gratien. |
M. le marquis de VizzeNeuve-TraNs a lu une notice dans laquelle il décrit les deux mausolées élevés à la mémoire de Charles-le-Téméraire, l’un dans l’église St.- Georges de Nancy, l’autre dans l’église Notre-Dame de Bruges. Des détails curieux, puisés dans nos chroniques, sur l'érection de ces deux monuments et sur les événe- ments qui s y rattachent, jettent le plus grand intérêt sur cette nouvelle publication de l’auteur de l'Histoire de saint Louis.
C’est ici le lieu de faire connaître une décision minis- térielle récente, qui autorise la section des antiquités de notre Société Académique à correspondre directement avec M. le ministre de l'intérieur. Cette nouvelle doit in- téresser vivement les savants qui ont voué leurs soins à la recherche des antiquités et à la conservation des mo- numents historiques du pays; car elle prouve que-le gou- vernement saura apprécier et encourager leurs utiles travaux.
PairoLocre. — M. Ocry, qui publie en ce moment une traduction des Néméennes de Pindare, accompagnée d’ar- guments analytiques, de notes philologiques et explicati- ves, et enfin d’études historiques et philosophiques, a lu
xvu dans une de nos dernières séances un fragmont de son ouvrage. Le but de l’auteur est d'importer et de na- turaliser en France une partie des trésors de l’érudi- tion allemande , en résumant les savantes dissertations publiées au delà du Rhin sur les œuvres du prince des. lyriques.
. ENS&iGN&MENT Des sourps-uurrs. — M. Praoux continue à publier avec un succès toujours croissant l'ouvrage périodique intitulé L'Ami des sourds-muets. Ce jour- pal est appelé à rendre d’éminents services en propa- geant les vraies méthodes d'un enseignement hérissé de difficultés, et en faisant connaître les améliorations qu'y apportent journellement les hommes qui, comme M. Pinoux , out voué tous leurs soins à l'éducation d'une classe d'êtres si dignes de l'intérêt de tous les amis de l'humanité.
Ixsrrucrion Primaire. — Le journal pragressif de l'in- struction populaire , publié à Bar-le-Duc par un de nos Associés, M. GIGAULT D'OLINCOURT, nous a été offert et mérite également les encouragements de l'Académie.
M. Micugr Berr, toujours occupé des Imtérêts moraux de ses coreligionnaires , à fait paraître un petit ouvrage pour l'instruction de la jeunesse israëlite ; et, sous l'in- fluence de l'amitié et de la reconnaissance , 1l a consacré à la mémoire de l’auteur de l'Essai sur la régénération physique,morale et politique des Juifs, plusieurs articles destinés a rappeler à nos compatriotes les titres de l'abbé Grégoire à leur affection , en raison de celle qu'il a tou-
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jours gardée pour le pays qui l’a vu naître, aux diverses époques de son orageuse carrière.
II° PARTIE.
Sciences et Arts.
PaysioLocie VÉGÉTALE. — M. BRACONNOT a exposé, dans un mémoire étendu , des observations entièrement nou- velles, faites par lui surla Rivulaire tubuleuse. I] résulte de ses recherches que, si cette production est placée dans des conditions favorables, les grains verts qu'elle con- tient présentent à l'examen microscopique des caractères non douteux d’animalité. L'analyse chimique de ces grains lui a démontré que leur composition est en tout point semblable à celle d’un infusoire, le volvoce globu-
.leux, étudié par lui depuis plusieurs années. Il est dès lors incontestable que la rivulaire tubuleuse ne doit plus faire partie du règne végétal; elle peut être comparée à un véritable polypier, renfermant une association im- mense d'individus, qui réduits pendant un certain temps à une existence purement végétative, passent à l’état d'êtres mobiles et doués de volonté.
M. Pauz LauReNT a fait connaître des faits également nouveaux, qui tendent à confirmer l'opinion précédem-
.ment émise par lui, que l'expansion des gaz contenus dans les sucs des végétaux n’est pas sans influence sur le développement des cellules et sur leur apparition.
ZoozoctEe. — M. VALLOT, qui s'occupe avec tant
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d’ardeur et de succès de l'histoire naturelle des poissons, a fait hommage à la Société du Supplément à l’Ichthyologie française. Marchant sur les traces de Cuvier , qui a re- connu dans les ouvrages d’Aristote l'indication de plu- sieurs animaux que les commentateurs n’y avaient pas indiqués, M. VALLOT a été assez heureux pour retrouver aussi des textes relatifs à des poissons que l’on ignorait avoir été signalés par le philosophe de Stagyre.
GéoLoci£ ET GÉOGNOSIE. — M. Guisaz, qui poursuit toujours avec le même zèle ses recherches géognostiques sur les environs de Nancy, a lu une note sur quelques espèces de bélemnites nouvelles pour le pays; ila mis également sous les yeux de la Société un tableau élémen- taire géologique , où figure avec détail la coupe des ter- rains qui forment la croûte de notre département.
Une communication qui ne présente pas, il est vrai, le même mérite d'intérêt local, mais qui n’en est pas moins importante pour la science , surtout à une époque où le goût des études géognostiques est si généralement répandu, a été faite par M. le baron d'HomBnes-Firmas, correspondant de l’Institut. Nous devons à ce savant la description et la figure d’une nérinée fossile nouvelle du département du Gard, trouvée par lui dans les terrains crétacés et qu'il a nommée nerinea trochiformis.
MéTÉoroLoGIE. — Nous sommes redevables à M. ANDRÉ DeLuc de Genêve d’une note savante sur les glaciers des Alpés et d’un mémoire dans lequel l’auteur s'efforce de démontrer que les neiges des montagnes n’influent en
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ricn sur la température de l'air dans les plaines voi- sines.
M. Matueu De DoMBasiEe, dans un petit mémoire adressé à la Société, cherche à établir par des raisonne- ments très-ingénieux et par des faits que la diminution et la disparition des sources ne tiennent pas, comme on le pense généralement , à l'influence des déboïisements, mais bien plutôt à l'exhaussement graduel du sol des vallées.
M. pe Hacpar a donné la description de l'aurore bo- réale qui s’est montrée à Nancy, le 25 octobre dernier, avec beaucoup d'éclat, malgré la lumière dela lune alors dans son plein; il a indiqué la hauteur immense à laquelle ses cxpansions lumineuses se sont élevées vers la fin du météore, |
Parsique. — M. ne HaLDaT, dont les travaux tendent constamment à reculer les bornes de nos connaissances en physique, a, dans plusieurs séances, communiqué le résultat de ses recherches sur lc fantôme magnétique. Il donne ce nom aux figures tracées par la poudre de fer sous l'influence des aimants. Dans ce travail fort étendu sur des phénomènes , connus depuis l'origine du magné- tisme et plus ou moins exactement décrits par les phy- siciens , l'auteur s’est proposé bien moins l'étude des phénomènes eux-mêmes, que l'examen des théories aux- quelles ils ont donné naissance. I] a discuté les plus con- nues de ces hypothèses , et a conclu qu'après tant d'admirables découvertes faites de nos jours sur le ma-
Xx1 gnétisme , la cause de l'état magnétique est eritoré à trouver. Dans la partie pratique de ce mémoire, il a mon- tré l'usage qu'on pent faire du fantome magnétique, comme moyen dé constater l'état magnétique des corps ët la distribution de la force dans les aimants simples où composés; il a fait voir également les lumières qu'on peut en tirer pour la confection des aimants artificiels. d Dans un exposé succinct de l'origine, des progrès et de l'état aétuel de l'art photographique, lé même physicien a faitconnäître les essais tentés à Nancy pour y montrer Jes produits de cette belle invention. Il a constaté qu'aus- sitôt que les premières notions sur le procédé de M. Da- guerre y parvinrent, M; Gaiffe, constructeur d'instruments de physique, obtint, avec des appareils même fort im- parfaits , des résultats qui depuis ont acquis toute la Deere dont le procédé est susceptible. © M: ne Haipar a lu également un mémoire où , après avoir rappelé le nom des physiciens qui ont décou- Yert, répandu et perfectionné les procédés au moyen des- quels on reproduit les phénomènes de la diffraction com- plexe, il indique des simplifications importantes, et fait connaître, comme moyen d'augmenter le merveilleuxéclat des phénomènes, la disposition de fils métalliques tendus sur les potites ouvertürés des diaphragmes placés en avant des objectifs des Junettes destinées à les ob- ‘server. | | Cane, — On doit s ‘attendre à trouver ici une mention des travaux chimiques dont chaque année M. BracONNor | 2
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gratifie l’Académie. Nous avons eu en effet de lui plusieurs communications importantes.
Dans un premier mémoire, il a fait connaître des ne riences nombreuses qu'il a tentées, dans Je but d'éclairer une question qui intéresse vivement l’agriculture, mais qui jusqu'ici est restée enveloppée de beaucoup d'obscurité, nous voulons parler de la théorie des assolements. Notre chimiste s'est attaché principalement à rechercher si, comme l’a admis théoriquement M. de Candolle, des ma- tières excrémentitielles, sécrétées par l'extrémité des ra- cines des plantes, corrompent le sol où celles-ci végètent, nuisent au développement des autres plantes qui ont unc organisation analogue et qui doivent leur succéder dans le même terrain. Des analyses chimiques fort soignées des terres sur lesquelles les mêmes espèces végétales avaient vécu pendant plusieursannées consécutives, ont été entre- prises par notre infatigable collègue pour y rechercher ces produits de sécrétion. Nous regrettons de ne pouvoir rendre un compte détaillé de ce travail, mais nous en ferons connaître le résultat: M. Braconnot n'a rien trouvé qui pôt justifier l'opinion du célèbre botaniste Genévois et confirmer la théorie des assolements fondée sur les excrétions des racines. |
Un deuxième mémoire du même auteur a pour objet l'examen chimique de la betterave de Silésie et renferme une découverte intéressante pour la fabrication du sucre indigène, industrie qui, dans ces derniers temps, a pris un
si grand développement. M. Braconnot fait voir qu’en
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traitant, comme cela se pratique généralement, le suc de betterave par la chaux, il en résulte une perte notable, due à l’action décomposante de cet agent sur le principe sucré cristallisable, et qu’en substituant à la chaux vive le sulfate de chaux ou le plâtre, on n’a plus à redouter celte décomposition et qu’on obtient du sucre cristallisé non-seulement plus pur, mais aussi en plus forte proper- tion. ... . Le même chimiste nous à aussi communiqué une note .sur l'hyposulfite de soude ; il a fait voir que, pour obtenir cette substance, devenue précieuse depuis les brillantes découvertes de M. Daguerre, il faut préférer au procédé recommandé par Berzelius., celui qui consiste à faire digérer le sulfite de soude avec le soufre. EL M. VioceTre, inspecteur des poudres, ancien Membre titulaire, devenu . Associé par son départ de Nancy, a publié le Traité des manipulations chimiques y que nous avons aanoncé l'an deraier. L'examen de cet ouvrage a confirmé le jugement qu’en ent porté les personnes exercées à la pratique d’une science qui, pour se populariser , avait besoin de simplification dans ses moyens d'étude. L'auteur a denc rendu un véritable service, en publiant ses vues ingénieuses sur la compo- sition d’une multitude d'appareils et de procédés aussi faciles à exécuter que peu dispendieux. | M. le docteur Denis, de Commercy, a offert à l’Aca- démie un exemplaire de la Dissertation qu’il vient de
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publier sur l'Ælbumine. Le but de ce travail est de déter- miner les fonetions que l'albumine remplit pendant la vie chez l'homme, en santé comme en maladie, et les transformations dont ce principe organique est suscep- tible. Cette publication , qui a fournà la matière de leçons. publiques faites à l’École de Médecine de Paris, peut. être considérée comme un appendice aa Traité du même auteur sur l'application de la chimie à l'étude physiolo: gique du sang de l’homme, sujet d’une vaste étendue, de la plus haute importance et entouré d'immenses diff- cultés ; l'exécution de ce dernier ouvrage dépose hono- rablement en faveur du zèle et des connaissances de l'auteur qui, plus qu'aucun de ceux qui Font précédé dans cette épincuse carrière, y a répandu de vives et utiles lumières.
Scrences mépicares. =— Les sciences médicales ont eu également leur part dans les travaux scientifiques aux- quels les Membres de la Société se sont livrés.
M. le docteur SIMONIN père a entretenu l'Académie d’une obsérvation médicale très-remarquable, non-seule- ment par le grand nombre et la gravité des lésions trou- vées après la mort , maïs surtout par la présence de deux, corps cartilagineux flottant dans la cavité abdominale: C’est à la pression exercée par ces productions morbides sur le tol de la vessie, que M. Simonin attribue dés accès de strangurie très-intenses, auxquels le malade fut en proie à diverses reprises , et qui cessaient lorsque ces corps, en se déplaçant, allaient occuper un autre point
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de la cavité qui les renfermait. Ce fait parait être unique dans lej annales de la science. :
‘La fièvre typhoïde, cette maladie si compliquée , sur laquelle la médecine moderne à enfanté tant de travaux, sans avoir pu encore éclairer les points vbécurs dont elle æst envirénnés de toutes parts, a'été l’objet de mémoiros ‘présentés :par deux Associés, MM. GauLtinn pr CLau- Bry et PUTEGNAT, qui ont'étudié celte affection patholo- gique sous deux aspects bien différents.
M. GAULTIER DE CLausar, témdin des grandes épi- démies qui ont ravagé les armées sous l'empire, a consi- déré la fièvre typhoïde dans ses rapports avec Île typhus, et conchit de ses nombreuses observations que ces deux maladies sont identiques quant à leur nature , et ne dif- férent qu’en ce que le typhus, se développant parmi des individus placés dans les conditions hygiéniques les plus défavorables , présente une ci beaucoup plus grahde. | M. PuTEGNaT, de son côté, apnelé à observer les $èvres typhoïdes qui ont sévi sur plusieurs villages des ‘environs de Lunéville, à essayé de jeter quelques lu- mières sur létiologie de ces affections régnant épidémi- quement sur de petites localités. Son travail, fruit d’une étude approfondie, offre des faits intéressants pour la science et peut fournir quelques documents précieux äu médecin qui voudrait entreprendre, soit une statistique : soit une topographie médicale de la Lorraine.
. Ce jeune médecin a également offert à l'Académie le”
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dernier volume de sa Pathologie du système respira- toire; ce complément de son ouvrage<